SYLVAIN PRUNENEC

Les perles ne font pas le collier...

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« 2017 / un duo de Dominique Brun & Sylvain Prunenec / 50′ »

Une premiere étape de ce duo a été présentée en mars 2016 au Studio Le Regard du Cygne dans le cadre d’une Carte blanche à Sylvain Prunenec et de sa résidence longue à Paris Réseau Danse.

31 mars et 1er avril 2016 préfiguration du duo au studio Le Regard du Cygne dans le cadre du festival Signes de Printemps et de la carte blanche à Sylvain Prunenec dans le cadre de sa résidence long au sein de Paris Réseau Danse.
18, 19, 20 mai 2017 Création aux 2 Scènes, scène nationale de Besançon, Musée des Maisons Comtoises de Nancray et Cours du Palais Granvelle – Musée du Temps de Besançon.
2 février 2018 Collège des Bernardins à Paris dans le cadre de la programmation « Questions d’artistes ».
3 décembre 2018 Musée de l’Orangerie – Jardin des Tuileries à Paris – Salle des Nympheas dans le cadre de Danse dans les Nympheas

« Tu parles de perles.
Mais les perles ne font pas le collier ; c’est le fil. » 
Gustave Flaubert – Correspondance  A Louise Colet.

 

Dominique Brun et Sylvain Prunenec sont danseurs et chorégraphes. Les questions relatives à la mémoire et à son interprétation fondent et nourrissent leur travail de recherche, même si elles revêtent différentes formes pour l’une et pour l’autre.

À la suite de l’expérience du Quatuor Albrecht Knust (1994 à 2003) dont les projets consistaient à recréer des œuvres du répertoire historique de la danse contemporaine à partir de partitions notées en système Laban, Dominique Brun engage un travail au long cours sur les danses de Vaslav Nijinski. Elle revendique de porter un regard résolument contemporain sur ces œuvres du début du XXème siècle et souhaite leur redonner une visibilité au terme d’un travail d’interprétation. Il s’agit dès lors de les réinventer et d’en extraire des matières pour la création contemporaine. Sylvain Prunenec, lui, s’interroge sur les multiples états de conscience qui traversent l’interprète lorsqu’il danse, leur visibilité, et la capacité du danseur à les susciter ou simplement à les laisser se manifester. Dans son propre travail chorégraphique ou dans ses collaborations avec d’autres chorégraphes, il se plaît à explorer les rapports qui nouent l’interprète, l’écriture et le spectateur.

Qu’il s’agisse de l’interprétation d’une danse ou de la relecture d’une œuvre historique, un processus d’actualisation se donne à voir dont la puissance se trouve mise en acte sur le plateau. Cette puissance, lorsque l’on danse, est en partie liée à celle du corps en prise avec la mémoire. Or, la mémoire, bien qu’elle soit souvent parcellaire ou incomplète, voire contradictoire, permet pourtant de recombiner les multiples éclats qui la composent au terme d’un travail de sensation et d’imagination. La mémoire est aussi le fonds avec lequel on travaille lorsqu’on se confronte aux diverses documents d’archives – partitions, annotations, films, articles de presse – pour recomposer une danse et en faire surgir à nouveau un événement vivant. Là encore, même lorsque les documents semblent nous restituer la mémoire des danses, ils délivrent des informations qui restent souvent fragmentaires, tronquées, voire « blanches ». Dès lors, il s’agit de croiser ces documents entre eux, et, au terme d’un travail de confrontation et d’analyse, d’y puiser les ferments d’une possible réinvention de l’œuvre. Ainsi, loin d’être figée, nostalgique ou même muséale, la mémoire, qu’elle soit personnelle ou documentaire, convoque le dessaisissement et la déprise mais suscite  aussi la multiplicité et la richesse d’actualisations toujours renouvelées.

Dans ce programme proposé par Dominique Brun et Sylvain Prunenec, la mémoire est le fil  conducteur qui relie les danses. Et, au travers de ces danses – de La danse de la sorcière à celle du Faune, du solo des Petites pièces de Berlin à celui de l’« Élue » du Sacre du printemps… – et de récits parlés-dansés – de l’églogue de Stéphane Mallarmé jusqu’aux mots des danseurs – Dominique Brun et Sylvain Prunenec nous offrent en partage quelques fragments précieux et emblématiques : les perles de leurs parcours respectifs qui sont autant de moments fondateurs de la modernité en danse.

 

Charlotte Rudolph. Mary Wigman. Hexentanz (danse de la sorcière) 1926

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